Source : chevalmag |
Je ne pense pas me tromper si je dis que dans l'esprit de la majorité des cavaliers, c'est à nous de commander le cheval, d'être vu comme un leader au sens de chef que le cheval doit écouter. Combien de fois entend-t-on au bord d'une carrière : "montre-lui qui est le chef !"; " il doit t'écouter !"; "c'est toi qui doit décider" "mais rentre-lui dedans !" "mate-le !" etc. etc. Et puis si le cheval n'écoute pas on met un mors plus dur, une muserolle plus sévère, des éperons ou encore un enrênement...
Cette domination est-elle encore nécessaire ? Ou est-elle le fruit d'un orgueil mal placé ?
Le cavalier leader
Si l'on est tous d'accord sur l'importance d'être le leader, cela ne veut pas dire asseoir son pouvoir par la peur, la domination et la force. Le cheval doit être attentif à son cavalier, question de sécurité oblige, mais la brutalité va à l'encontre d'une relation de confiance, et augmente le stress. Inutile de préciser que la complicité ne s'obtient pas de cette façon. Gardez cela en tête quand vous travaillez votre cheval.
Le cheval est une proie, il ne fait pas exprès de ne pas faire
Un cheval n'a aucun intérêt à vous embêter, à ne pas faire un exercice. Il ne fait pas exprès de ne pas faire quelque chose. Tout ça, c'est de l'anthropomorphisme. Le cheval a toujours une bonne raison mais à nous de l'écouter et de la trouver ! On gagne en temps, en sérénité et en performance !
Quelques principes :
- Demandez à votre cheval un exercice (comme une transition par exemple), puis laissez-lui le temps d'y répondre (1 seconde)
- Si le cheval n'a pas effectué ledit exercice, on redemande et on attend encore une seconde; et ce plusieurs fois si nécessaire
- Si votre cheval ne répond pas : soit vous demandez mal (alors appliquez-vous, prenez le temps de bien demander), soit il ne peut pas répondre à votre demande (douleur, matériel inadapté, manque de condition/préparation physique)
Devenir intéressant pour son cheval
Un cheval travaille plus volontiers si vous êtes calme et décontractée !
- Restez détendue ! Le maitre mot c'est une RESPIRATION lente et profonde. Sentez votre diaphragme bouger, votre ventre gonfler. Le cheval finit par se caler sur votre respiration et il se détend.
- Ancrez-vous dans le sol : mettez tout votre poids dans chacun de vos pieds, ou asseyez-vous bien dans la selle. Etre décontractée mais tonique.
- Soignez votre posture : relâchez vos épaules et votre corps sans pour autant être tout mou.
- Soyez juste dans vos demandes
Lui apprendre à répondre au "non"
Le cheval est tout à fait capable de comprendre qu'il a fait quelque chose qu'il ne devrait pas, et ce rien qu'à votre posture ou à votre intonation de voix. Au lieu de tirer sur la longe et de vous énerver car votre cheval broute, apprenez-lui à répondre au "non". C'est un exercice que j'ai trouvé dans le livre de F. Pignon et M. Delgado et qui marche très bien ! Ils l'expliquent, mais voici comment je l'ai codé pour le mien.
J'ai gradué le "non" en 3 étapes; je n'agis jamais sur la longe :
- 1ère étape : le poney se met à brouter je dis non
- 1 seconde de délai de réponse
- 2ème étape : le poney broute toujours je redis non mais ma voix est plus forte
- 1 seconde de délai de réponse
- 3ème étape : je hausse de nouveau ma voix en disant non et j'active mon stick vers le poney sans le toucher.
Le poney a été jusqu'à la 3ème étape la 1ère fois; maintenant il s'arrête à celle-ci ! Je n'ai plus besoin de m'énerver, le non est acquis.
Ceci dit, cela demande de rester :
- cohérent : toujours respecter les mêmes étapes que vous avez déterminées,
- juste : pas de stick en étape 1 si cela n'a pas été codifié
- et calme : s'énerver ne sert jamais à rien; respirez !
Ceci dit, cela demande de rester :
- cohérent : toujours respecter les mêmes étapes que vous avez déterminées,
- juste : pas de stick en étape 1 si cela n'a pas été codifié
- et calme : s'énerver ne sert jamais à rien; respirez !
Pour aller plus loin
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