mercredi 1 mars 2017

Soigner son cheval grâce à l’ostéopathie : quelle ostéopathie pour son cheval ?

Soigner son cheval grâce à l’ostéopathie est quelque chose d'assez répandu de nos jours. Mais quelle ostéopathie pour son cheval ? Quelles sont les différentes techniques en ostéopathie ? Laquelle choisir ?


Merci à C. Lagrange pour ses réponses.









L’ostéopathie est une science, une philosophie et un art.
Chaque praticien doit connaitre et maîtriser les différentes techniques qu’il existe en ostéopathie, pour pouvoir les adapter au mieux selon les besoins thérapeutiques du patient, et certains paramètres sont à prendre en compte : âge, antécédents médicaux, pathologies, état des tissus, échéances sportives, etc.



    Techniques structurelles

Ce sont les plus connues, celles du « cracking » comme on l’entend souvent. Elles sont souvent impressionnantes mais ne font pas mal si elles sont bien effectuées, alors pas de panique.  Le praticien ne force pas, et ne va jamais au-delàs de la limite physiologique. Idée reçue, le fameux « crac » que l’on peut entendre parfois lors d’une manipulation n’est pas forcément significatif d’une correction réussie

Ces techniques permettent de redonner de la mobilité à une articulation verrouillée (et non « déplacée », croyez moi, si votre animal avait vraiment une vertèbre déplacée, c’est du vétérinaire dont vous auriez besoin !). Le geste est rapide et précis, on l’appelle le « thrust ».

On peut parler du TGO (Traitement Général/Global Ostéopathique), qui consiste à déverrouiller par une mobilisation très douce et rythmée, une articulation.




    Techniques tissulaires

Elles sont basées sur un mouvement rythmique propre à chaque individu, appelé le MRT (Mouvement Respiratoire Tissulaire).  Grâce à ce mouvement, l’ostéopathe peut travailler :

-          Sur l’axe crâne-sacrum, par l’intermédiaire des méninges (enveloppe qui entoure la moelle épinière et qui a des points d’attache au crâne et au sacrum, même jusqu’aux vertèbres coccygiennes).

-          Sur les fascias : ils sont présents de partout dans l’organisme, on parle de chaînes fasciales. Ils forment de grandes membranes qui accueillent tout le réseau vasculaire, lymphatique et nerveux. Ils servent à protéger, soutenir et nourrir chaque petite parcelle de notre organisme. Ils mettent en relation toutes les structures de l’organisme (organes, muscles, articulations…) les unes avec les autres. Les techniques pour libérer les fascias ne sont pas démonstratives, mais sont très efficaces. Elles permettent de pouvoir travailler à distance, ce qui peut être très utile lorsqu’un animal présente une douleur aigue.

-          Sur les viscères : quand on pense viscères, on pense souvent uniquement aux viscères digestifs (estomac, intestins), cependant il ne faut pas oublier les autres : ceux de la sphère thoracique (comme les poumons, le coeur) et ceux de la sphère abdominale (comme les reins, la rate, la vessie, l’utérus, etc). Vous l’aurez compris, on peut travailler sur ces organes par l’intermédiaire des fascias ! Il est important de se rappeler que les viscères sont suspendus à la colonne vertébrale (par des ligaments, membranes),  donc, un blocage ostéopathique vertébral peut entrainer un dysfonctionnement de l’organe en relation, et inversement !




Ces techniques tissulaires permettent également une approche somato émotionnelle. Et oui, nos tissus enregistrent tous nos traumatismes, qu’ils soient physiques ou émotionnels. En effet, chaque partie de notre corps (organe, articulation, système) peut être associé à une émotion. Les tissus sont capables d’accumuler des « nœuds » d’énergie, pouvant entrainer des blocages ostéopathiques. Et si ce sujet vous passionne autant que moi ou éveille votre curiosité, je vous conseille le livre de Michel Odoul « Dis-moi où tu as mal, je te dirai pourquoi ».



En conclusion, il n’y a pas de bonne ou mauvaise ostéopathie, chaque technique est efficace, il suffit de trouver un praticien qui vous corresponde, à vous et à votre animal. Certains sont plus réceptifs à des techniques structurelles, d’autres à des techniques plus douces. Au final, peu importe la technique réalisée, le but final est le même : redonner de la mobilité aux zones qui l’ont perdue et que le corps retrouve son équilibre.

« Si tu ne mets pas ton esprit dans tes mains, dix mille techniques ne serviront à rien. »  Tesshu.




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