Je vous présence une petite mise en pratique de ma gestion de cette situation lorsque je l'ai vécu il y a quelques jours pour une séance de travail à pied...Rien de plus concret qu'un exemple précis de séance qui n'évolue pas comme prévu.
Ma séance de base
Les objectifs :
- découverte de plots posés (sans les passer) : poser le nez dessus, les contourner etc.
- passage des cavalettis au trot
J'installe donc le matériel, je commence à mobiliser les épaules et les hanches puis je longe. Au départ le poney semblait comme endormi, l'impulsion n'était pas merveilleuse, le trot sous-cadencé...Je lui demande donc le galop histoire de délier tout ça.
Au galop, j'aime bien demander une accélération, pour voir s'il a envie de pousser l'allure, s'il explose en sauts de mouton ou autre. Donc, j'ai très vite demandé un galop plus soutenu...pour voir...
Je me suis retrouvée avec un poney qui s'est comme débloqué ! Oublié le trot sous-cadencé, bienvenue au galop la queue sur le dos, puis au trot aérodynamique qui fait baver et que je rêverais d'avoir à cheval.
Je prolonge ma longe, je sens que le poney a très envie de galoper aujourd'hui. Je décide donc de changer mon programme de travail.
Le dispositif de base (avec des photos toutes floues, oups !)
cavalettis avec des pots pour bébé ikea |
Pourquoi j'ai changé mon programme ?
En règle général, je longe rarement en restant sur un cercle et encore moins à passer en boucle les barres au sol. Je trouve ça aussi inutile qu'ennuyeux. On tourne en rond, je m'ennuie; c'est donc un travail que je réserve pour un objectif spécifique comme pour apprendre au poney à caler ses foulées comme en mettant 4 barres sur le cercle à 3h, 6h, 9h et midi par exemple.
Là j'allais alterner une longe avec des transitions, montrer le plot, passer les barres : bref je bouge de partout dans la carrière.
J'aurais pu laisser le poney lâcher son jus et revenir sur mon exercice.
Je l'ai eu fait.
Mais ça c'était avant.
Depuis, j'ai lu Pignon/Delgado.
Depuis, je me sers de ce que me propose mon poney pour en faire mien.
Depuis, je zieute la moindre initiative pour rebondir dessus.
Donc, je me suis servie de sa très grande envie de galoper pour travailler cette allure et lui en demander davantage.
Avec le poney qui voulait galoper et mon envie de prendre cet élément en compte, mon passage des barres au trot ne correspondait plus.
Comment j'ai modifié mon exercice ?
Je n'ai pas changé tout le dispositif , j'ai adapté selon l'envie du poney :
- Gestion de la partie longe pour le travail du galop
Le travail dans cette allure est un point faible pour nous. Le poney n'est pas toujours à l'aise, s'enferme facilement, et a du mal à être régulier pour passer des barres par exemple même s'il a fait beaucoup de progrès.
Donc nous avons travaillé :
- transitions inter-allure du galop et sur un cercle fixe
- galop, trot, changement de main, galop et en rapprochant les transitions
- galop/pas/galop avec aussi l'idée du changement de main entre deux transitions
- Le dispositif de travail sur les barres
J'ai simplement enlevé les cavalettis (que j'aurais pu laisser mais je n'ai pas jugé cela comme opportun), et espacé mes barres pour avoir les distances du galop.
L'exercice n'étant pas le préféré de mon poney j'ai d'abord mis 3 barres avant d'en rajouter une 4ème puisqu'il était à l'aise aux deux mains.
L'exercice n'étant pas le préféré de mon poney j'ai d'abord mis 3 barres avant d'en rajouter une 4ème puisqu'il était à l'aise aux deux mains.
barres réglées pour le galop |
- Les plots
Rien n'a changé pour eux !
Avant de monter on a toujours le choix de faire une petite longe pour voir dans quel état est notre cheval, comment il se déplace, s'il est raide, s'il est plus sur l'oeil que d'habitude, s'il a envie de galoper etc.
Sans longer, on peut aussi rester à cheval mais changer de programme et aller en extérieur pour travailler le souffle, ou alors on peut aussi décider de travailler beaucoup au galop dans la carrière.
Vous avez donc deux options :
Si cela arrive régulièrement posez-vous des questions : son alimentation est-elle adapté ? votre cheval (au boxe) sort-il assez au paddock ? quel est son niveau de stress ? a-t-il des douleurs ? votre matériel est-il bien ajusté/adapté ?
N'oubliez pas, un cheval ne se fait aucun malin plaisir à vous enquiquiner, il ne fait pas exprès non plus...Il ressent vos émotions, et réagit comme une proie...
Oui, mais quand on est à cheval ?
Avant de monter on a toujours le choix de faire une petite longe pour voir dans quel état est notre cheval, comment il se déplace, s'il est raide, s'il est plus sur l'oeil que d'habitude, s'il a envie de galoper etc.
Sans longer, on peut aussi rester à cheval mais changer de programme et aller en extérieur pour travailler le souffle, ou alors on peut aussi décider de travailler beaucoup au galop dans la carrière.
Petite astuce : si le cheval chauffe, pensez au cercle et à jouer sur la taille du cercle et/ou à mettre un pli externe pour l'inciter à avoir une idée d'équilibre.
Bref, comment gérer le cheval qui a plus d’énergie que d'habitude ?
Vous avez donc deux options :
- Ecouter votre cheval et le laisser galoper librement en longe puis reprendre votre séance
- Ecouter votre cheval et utiliser son envie pour adapter votre séance : mise en souffle, balade sportive avec trotting/galoping ou rester en carrière mais avec un travail plus approfondi au galop sur le plat
- Faire comme si de rien n'était et passer votre temps à vous battre contre votre cheval qui aura envie de courir
Si cela arrive régulièrement posez-vous des questions : son alimentation est-elle adapté ? votre cheval (au boxe) sort-il assez au paddock ? quel est son niveau de stress ? a-t-il des douleurs ? votre matériel est-il bien ajusté/adapté ?
N'oubliez pas, un cheval ne se fait aucun malin plaisir à vous enquiquiner, il ne fait pas exprès non plus...Il ressent vos émotions, et réagit comme une proie...
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